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Bernard Herrmann
Karol Beffa

Actes Sud - 176 pages -
- 10 /01 /2024

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Cet ouvrage a pour ambition d’explorer l’univers de Bernard Herrmann (1911-1975), à qui l’on doit aussi bien les bandes-son de Citizen Kane (1941) d’Orson Welles et de Taxi Driver (1976) de Martin Scorsese que celles des plus célèbres films d’Alfred Hitchcock (Sueurs froides, La Mort aux trousses, Psychose…). En parallèle, Herrmann a mené une carrière de chef d’orchestre et a écrit des partitions pour le concert : la cantate Moby Dick, le quatuor Echoes, le quintette avec clarinette Souvenirs de voyage ou l’opéra Wuthering Heights… Innombrables sont ses contributions à des fictions radiophoniques – pour ne citer que La Guerre des Mondes. Dans un style vivant et très accessible, cet essai biographique brosse le portrait d’un homme, certes redouté pour son côté provocateur et ses accès de colère, mais qui suscitait l’admiration par son immense culture littéraire et musicale, le haut niveau d’inspiration de ses musiques et la perfection de son artisanat.



Compositeur et pianiste multidisciplinaire, Karol Beffa brille aussi comme une étoile dans le firmament de la musique de film. Normalien, agrégé, détenteur d'un doctorat en musicologie et habilité à diriger des recherches, sa palette de talents s'étend bien au-delà des salles de concert traditionnelles. Depuis 2004, il enrichit l’École normale supérieure de son expertise en tant que maître de conférences. Ses compositions ne se limitent pas aux salles de spectacles : son art s'est également illustré à travers les écrans, en octroyant une voix mélodique aux récits cinématographiques. En 2012-2013, son talent indéniable lui a valu un siège à la chaire annuelle de création artistique du Collège de France.

Honoré de multiples récompenses, il a notamment réceptionné le Grand prix de la musique symphonique de la Sacem en reconnaissance de l'ensemble de son travail en 2017, et a été élu "compositeur de l'année" aux Victoires de la musique classique en 2013 puis en 2018. Lorsqu'il n'explore pas les frontières narratives du cinéma avec ses musiques de film, Karol Beffa se produit en soliste avec orchestre, donne des concerts d'improvisation et crée des paysages sonores en accompagnement de lectures de textes.

Parmi ses œuvres marquantes, on compte des concertos pour violon, pour piano, deux opéras inspirés des écrits de Kafka, un ballet, des contes musicaux pour orchestre et une quinzaine de musiques qui ont donné vie à autant de films. Établi à Paris, il continue de tisser des liens étroits entre la musique et les autres formes de créativité artistique.

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